JO Paris 2024 : "environ 400 000" personnes pourront assister gratuitement à la cérémonie d'ouverture (2023)

Le gouvernement, la ville de Paris et le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (JO) semblent avoir décidé d'une approche un peu plus raisonnable de la cérémonie d'ouverture sur la Seine qu'ils ne l'avaient esquissé dans leurs premières déclarations. Du moins au regard du nombre de public attendu, le 26 juillet 2024, près du fleuve, sur lequel se déroulera le défilé des athlètes. Et surtout le nombre de spectateurs qui pourront assister gratuitement aux hauts quais.

Le calibre -empruntant le terme utilisé officiellement- pour cet accès gratuit”ce sera autour de 400000”personnes, a déclaré la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castera, mardi 16 mai, devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.

Initialement, l'ambition de ce défilé nautique des délégations, imaginé par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, était de pouvoir rassembler 500 000 spectateurs avec un accès gratuit aux hauts quais.

Le mardi 23 mai devrait avoir lieu une conférence avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, présentant l'option retenue et les mesures de sécurité qui l'accompagneront.

Le chiffre de 400 000 a été cité par M^{à moi}Oudéa-Castéra lorsqu'elle a été interrogée sur le prix des billets pour les JO, lors de son audition devant les députés de la commission des finances.

elle l'a mis en avantpour tenter d'atténuer la portée des critiques sur les prix des places proposées par Paris 2024, entre autres ceux de la cérémonie d'ouverture, qui oscillent entre 90 euros et 2700 euros.

"N'oublions pas que seuls les quais inférieurs paient les billets, jusqu'à 100 000 personnes",argumenté m.^{à moi}Oudéa-Castera, insistant sur le fait que"Surtout, nous aurons des centaines de milliers de personnes qui, gratuitement, assisteront à cette cérémonie d'ouverture."

Plusieurs avertissements, notamment concernant la sécurité.

Cela faisait plusieurs semaines que l'objectif initial de rassembler 600 000 spectateurs au total pour la cérémonie d'ouverture n'était plus si intangible.« Nous n'avons pas d'objectif absolu. Nous n'avons pas de numéro de totem. Ce n'est absolument pas 600 000."C'est ce qu'a déclaré le 14 mars Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), au micro de FranceInfo.

La perspective de devoir gérer un tel afflux de personnes sur les quais avait donné lieu à de multiples avertissements.Des agents de sécurité, mais aussi des autorités de transport.

"Une cérémonie sur la Seine, c'est la pire configuration imaginable"C'est ce qu'a rapporté à l'automne 2022 Bertrand Cavallier, ancien chef du Centre d'entraînement des forces de la gendarmerie nationale à Saint-Astier (Dordogne), superviseur du sommet du G8 à Evian (Haute-Savoie) en 2003 et aujourd'hui à la tête d'Eykues, une société de conseil. .

Selon lui, la disposition des lieux, la foule,"l'existence d'une coupe humide"exigeant"une construction au millimètre près", avec un zonage particulièrement précis des spectateurs le long des quais et"une présence policière extrêmement dense, avec la capacité d'intervenir immédiatement en cas d'infraction ou de problème".

De son côté, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), avait fait valoir que la capacité de transport serait"insuffisant"d'une capacité de 600 000 personnes, alors que cette journée d'ouverture se traduira par"la fermeture de presque tous les ponts", étant le mètre"le seul moyen de traverser la Seine". Ile-de-France Mobilités estimadopouvoir gérer jusqu'à 500 000 personnes au total, soit 400 000 sur les plateformes hautes.